Quand les heures creuses s'avancent
Lacérant nos insouciances
Les souvenirs reviennent.
Dans leurs griffes ils retiennent
L'élan vital et le désir
D'envisager l'avenir.
Les regrets nous envahissent
Et des remords anciens se glissent
Dans tous les interstices
De notre mental au supplice.
Ils nous mordent et nous remordent
Nous prenant à la gorge
Comme chiens dans une horde
Et il faut tenir la corde.
Le passé ne lâche pas prise
Et la volonté se brise
Sous les assauts incessants
De ces flash-backs stressants.
Le décor s'amenuise
Impressions noires et grises
Sensations qui s’épuisent
Au bord du vide qui nous grise.
C'est le retour du refoulé
Et on se laisserait couler
Mais le corps se fait plus pesant
Les remords libèrent le présent
Nos larmes en douce pluie
Entraînent le passé vers l'oubli.